Pourquoi arrêter la production de fleurs à Debré ?

Pourquoi arrêter la production de fleurs à Debré ?

Pourquoi on a décidé de migrer notre prod à Vitry ?

Cultiver sur un toit, c’est une belle idée… mais en réalité c’est trop souvent une perte de temps et d’énergie, donc une perte d’argent, pour un modèle économique déjà fragile puisque basé essentiellement sur la production.

Par exemple, le travail du sol sur lequel ne peut pas capitaliser : il manquera toujours sur un toit un sous-sol minéral et la micro-faune qui effectuera le travail nécessaire nécessaire au maintien d’un sol équilibré et vivant. Il faudra donc régulièrement travailler en profondeur le sol qui finit par se tasser. On ne capitalise pas.

Les conditions de travail y sont difficiles. On arrive dès juin au-dessus de 50 degrés entre 10h30 et 16h, on crame littéralement. On manque d’intimité. Le site est très bruyant : les ambulances, la clim de l’hôpital, le périphérique, … sans compter la pollution atmosphérique.

Et puis il y a les escaliers. Une journée à Debré, ce sont plus de 100 étages montés enregistrés par l’appli de mon téléphone. Après la cueillette, il faut descendre les seaux de fleurs, puis remonter, puis redescendre, puis remonter, … à la longue c’est usant. Autre exemple : quand on reçoit les bulbes à Debré, il fallait une après-midi pour monter tous les cartons… à Vitry, c’était rangé en 5 minutes. Une demi-journée de gagné.

Tout est comme ça : au final on perd beaucoup temps, donc de l’argent, et on s’épuise. Or, l’amélioration d’un sol, la végétalisation urbaine, l’intérêt esthétique ou la distraction pour l’hôpital, c’est bien beau mais ce n’est pas rémunéré (personne ne paiera des fleurs plus chères parce qu’on les cultive à Debré plutôt qu’à Vitry). Impasse, donc.

Enfin, il y a une logique « filière » qui me tient particulièrement à coeur et sur lequel on travaille activement avec les membres du @collectif_delafleurfrancaise .Si on trouve un modèle économique « réplicable » de ferme florale de proximité, alors on sera pris au sérieux par les professionnels de la profession et le pari sera gagné. La ferme Debré est un cas trop particulier pour être véritablement intéressant de ce point de vue.

La suite sur l’avenir de Debré dans le prochain post (spoil : on reste !)
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